Une ville art déco



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L’architecture est un art ancré dans le temps, il se nourrit des modes ou il les invente, il modifie l’espace ou multiplie les dimensions.

Casablanca est un concentré hétéroclite et pourtant harmonieux d’un siècle d’expérience architecturale. Les idées novatrices sorties de l’esprit créateur des meilleurs architectes sont autant de bâtis qui allient avec bonheur, le faste, le grandiose, le trop, ou l’épuré minimaliste.

Les années 20 sont représentatives d’une époque où l’empreinte pionnière est de mise. Le protectorat aidant, les façades sont des histoires à elles seules.
Se succèdent alors les fresques bibliques ou naturalistes qui se mélangent avec les matériaux comme le zellig et le cèdre, le tout à profusion.
Les villas étonnent, elles ressemblent à des maisons de maîtres parisiennes mâtinées de l’ambiance côte d’azur. L’intérêt des critiques et des magazines voit le jour.

Les architectes nourrit à la mamelle de l’école des Beaux Arts de Paris, vont dans le début des années 30, dénuder, minimaliser, espacer. Fini les fresques et les surcharges. Le sobre et l’épuré allié au confort moderne transforme Casablanca en vitrine du modernisme fêtée par la critique internationale. Chaque immeuble est à la pointe du confort moderne, les ascenseurs, les salles de bains et les balcons fleurissent.

La bourgeoisie des années 50, en pleine euphorie économique, importe le rêve américain et s’offre des villas californiennes ultra moderne. Dans le même temps, le concept du logement social, pendant réaliste au logement précaire, se développe et les immeubles grimpent vers le ciel et se multiplient.

Quelque soit l’époque et le style, les architectes à qui l’on a donné une liberté totale, font sortir de terre des bâtis qui sont de véritables œuvres d’art qui portent leur empreinte indélébile.

Casablanca est un tableau qui serait tout à la fois, impressionniste, cubiste et surréaliste. Une œuvre à l’échelle d’une ville, un ensemble de mondes dont le ciment serait les casablancais.


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