La baie, les îles purpuraires et l'îlot Mogador




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La petite cité maritime est née de la mer. Les Phéniciens, quelques VII siècles avant J.C. ont laissé des traces de leur présence. L’îlot Mogador, actuellement à un kilomètre au large d’Essaouira, fut certainement le premier poste avancé commercial de l’histoire de la cité.

Les traces archéologiques nombreuses attestent le passage des phéniciens, des berbères et des romains qui tous avaient pressenti l’intérêt stratégique du lieu.

Les îles Purpuraires quant à elles sont occupées dès le III siècle avant J.C. Une Monarchie Berbère s’y installe et vers 146 avant J.C. les Romains en font un état client et finissent par les annexer. Le nom des îles vient d’une matière première étonnante, un coquillage, le murex qui, une fois traité, devient une teinture et donne le pourpre.

La renommée des îles tient surtout au fait que cette couleur fut pendant des siècles le symbole de la puissance sociale. Les caciques des sommets hiérarchiques portaient cette couleur, véritable signe de reconnaissante de caste et étaient les seuls à en avoir le droit.

Aujourd’hui, en louant une barcasse sur le port, la balade est avant tout celle de l’imaginaire. Les îles ne se visitent pas, sauf dérogation exceptionnelle, mais leurs vestiges et les milliers d’oiseaux de la réserve ornithologiques sont un spectacle qui donne à la baie sa beauté.

Essaouira offre, depuis le large, un spectacle magique. Le blanc éclatant, le bleu profond et le vert des forêts d’arganiers sont si tranchés que la ville paraît une peinture impressionniste.
Et puis en longeant la côte, on découvre une succession de plages immenses, d’oueds sauvages et de forêts denses.

L’atlantique est d’un bleu franc, les rouleaux sont mousseux et les mouettes toujours aussi bruyantes et agitées. C’est cette nature maritime grandiose qui inspira tant d’artistes et qui fait d’Essaouira une cité des arts et de la nature.