Insolites

Rahoule et Assilah, une histoire d'art et d'amour

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Assilah est une petite ville à une quarantaine de kilomètres de Tanger, au bord de l'atlantique. Des maisons d'un blanc éblouissant, collées l'une à l'autre et qui  semblent se protéger derrière les murs de pierre des remparts, une ambiance visuelle qui est déjà un tableau d'émotions. Un prix d'architecture, l'Aga Kahn, décerné après la rénovation de sa médina, donne tout de suite le tempo. Ici c'est la beauté, celle des formes et des couleurs, c'est l'harmonie, comme si la nature avait d'abord construit un littoral splendide, un océan fort et odorant pour ensuite y déposer une perle tout droit sortie de son huître.

Assilah est la légataire d'une histoire riche, aux confluents des cultures arabo-ibérique et comme tous les ports ouverts vers le monde, elle respire vers le large et c'est dans l'art qu'elle se révèle. En 1972, sous l'impulsion de deux amoureux de leur ville, un destin va se sceller. Capitale des arts et de la culture du Maroc, rien de moins, un titre qui, loin d'être pompeux, donne envie de s'y rendre pour goûter au sel de la vie et de la création.

Abderrahmane Rahoule fait partie du club très ouvert des amoureux de la cité qui se font une joie, chaque année, du prétexte du moussem culturel d'Assilah pour satisfaire leur besoin d'immersion dans cette matrice qui les stimule. Cet homme est un artiste, né à Casablanca et dont le cœur bat pour Assilah. Un peintre, un sculpteur, un céramiste, un plasticien surtout. Adepte des formes simples, des couleurs vives, des émotions instinctives. Nul message politico-artistico-ethnique, nul cri pour une way of life quelconque, non une juste une volonté, être par ses œuvres, un vecteur d'émotions plastiques. Pendant le Moussem Culturel d'Assilah, les murs de la médina se couvrent des peintures colorés de Rahoule et de ses amis artistes, les sculptures s'installent sur le bord de mer, le sienne fait 5 m de hauteur, les petites céramiques de couleur font chatoyer l'œuvre, une offrande à Assilah.

Lorsque les petites mains des enfants de la ville viennent aider les artistes à faire vivre les murs, la scène est belle. Les tout petits seront les artistes de demain, ils seront les nouveaux inventeurs d'idées, les nouveaux messagers de l'universalité de l'art. Tout comme Essaouira, qui,  par la musique génère la fraternité et l'ouverture vers l'autre, Assilah offre ses couleurs et ses formes comme plateforme d'expression à l'humanité et à son devenir..

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