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Le premier festival Montagne'Arts voit le jour cette année au Maroc

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A Sidi khyar dans la province de Sefrou, du 5 au 7 septembre il sera question de montagne et de montagnard, de présent qui concerne l'avenir, de développement durable et de patrimoine culturel.

On oublie trop souvent que le Maroc n'est pas seulement Essaouira ou Marrakech, que les palmiers ne sont pas les seules essences dans le pays et que des montagnes enneigées abritent une population qui vit et se bat pour demain.

Cette première manifestation sera, il faut le souhaiter, la première d'une longue série qui va permettre de mettre en lumière un microcosme, une culture ancestrale spécifique, des populations qui, avec intelligence et raison s'adaptent aux contraintes d'aujourd'hui en préservant au mieux les acquis d'hier.

Dans tous les pays du monde la vie en montagne se distingue parce qu'elle est plus âpre, plus intimement liée au rythme d'une nature qui n'épargne rien ni personne. Et dans tous les pays du monde, la montagne ne peut vivre et faire vivre que si elle est habitée et apprivoisée par l'homme. Pour que cesse l'exode vers le mirage des villes et que la montagne nourrisse ses populations il faut une stratégie, un fil conducteur, un projet.

Ce festival, c'est une plateforme d'information et de communication, qui va permettre d'élaborer et de construire, de réintégrer la montagne dans le projet global d'un pays qui ne cesse d'évoluer.

Ce seront colloques et séminaires, mais aussi foire artisanale et activités sportives, ponctués de danses et de chants traditionnels qui rythmeront ces 3 jours à Sidi Khyar. Mais l'idée dépasse les limites des frontières marocaines, il s'agit aussi d'échanger des connaissances et des idées avec d'autres montagnes, ailleurs. Pour cette première édition,  ce sont les chaines de Kabylie et des Pyrénées, qui seront invitées à s'exprimer et à partager leur expérience.

Il sera question des générations futures, de savoir faire, de préservation du patrimoine qu'il soit tangible ou intangible, de développement et d'intégration en douceur des valeurs spécifiques à la montagne dans la stratégie globale nationale et internationale.

Cette initiative s'inscrit parfaitement dans une réalité ancestrale. Depuis la nuit des temps, les tribus de montagnards, qui vivent isolées plusieurs mois par an, se réunissent lors de moussem pour troquer, échanger, se marier ou simplement réunir la famille. Pendant ces moments forts on évoque les problèmes, on y cherche des solutions pour ensuite se laisser porter par la fête.

C'est exactement ce qui va se passer du 5 au 7 septembre à Sidi Khyar, mais à une échelle qui permet de se servir des outils modernes de la communication, qui participent à rompre l'isolement et à renforcer les actions. 

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Bons plans
 


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