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Le sacrifice d’Abraham chaque année revisité

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Si l’on devait, sans y penser, citer un point commun à nos trois grandes religions monothéistes, ce serait sans conteste Abraham, un envoyé de Dieu qui obtient le respect et l’amour de tous, pour son obéissance absolue à la Parole Divine. La genèse, nous révèle le parcours étonnant d’un homme qui, sans la moindre hésitation, s’apprête à sacrifier son enfant unique pour satisfaire à la volonté de Dieu. Le symbole est fort et va imprégner à jamais ces trois courants religieux.

Nous connaissons tous l’histoire, un ange arrêtera la main d’Abraham et un animal sacrificiel, le mouton ou le bouc, sera substitué. Selon la religion, l’enfant sera ou Ismaël ou Isaac, fils illégitime ou légitime. La Bible et le Coran ne donne pas la même version de cet épisode de la vie d’Abraham. Pour la Bible, Ismaël, fils d’une concubine sera le premier né suivit d’Isaac, fils de Sarah, son épouse et c’est Isaac que Dieu demandera d’immoler. Pour le Coran, Abraham épouse la concubine qui lui donne Ismaël premier né et Dieu demande le sacrifice d’Ismaël pour récompenser ensuite Abraham en lui donnant un fils, Isaac, de sa première épouse.

Les hébreux cesseront tout sacrifice, les musulmans et les chrétiens feront de l’obéissance aveugle à Dieu un fondamental. En célébrant l’Aïd Al Kebir, le monde musulman rappelle chaque année aux croyants cette allégeance pleine et entière. La religion Mahométane situe la scène biblique près de la Mecque à Mina. Chaque famille, en ayant les moyens, se doit de sacrifier un mouton en respectant un rituel intangible dont l’une des composantes est que l’animal soit tourné vers la Mecque.
Cette fête sacrée est la plus suivie au Maroc, elle mobilise tous et toutes, elle réunit la famille et resserre les liens de fraternité. C’est aussi un moment de solidarité tourné vers les démunis que l’on se doit de nourrir. Bien entendu, il serait faux de ne voir dans ce jour qu’un moment unique de spiritualité. L’aspect païen n’est pas négligeable. L’enthousiasme des enfants qui voit dans le mouton un cadeau merveilleux, le jugement social qui suppute chez les voisins la présence ou absence de l’animal, la grosseur de la bête et l’apparat qui l’entoure sont des points de passage obligés.
Il n’en demeure pas moins que cette journée se déroule dans une grande ferveur religieuse où la joie et le partage en famille sont de mise.

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