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Du 20 au 24 juin: Festival National des Arts Populaires de Marrakech

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La 47éme édition du festival des arts populaires sera cette année encore la fenêtre ouverte sur la culture orale, le chant, la danse, l’art sous toutes ses formes, celui de la rue qui se nourrit des racines ancestrales et qui a fait le paysage marocain d’aujourd’hui.

La littérature en arabe parlé ou en berbère est forte des images du théâtre humain mais si l’on n’y prend garde vouée à la disparition, balayée par le modernisme et les technicités audio visuelles de la fulgurance.
Le festival, en orientant chaque année avec succès les projecteurs sur les arts populaires, fait renaître à la connaissance du plus grand nombre des traditions qui sont de plus en plus victime d’une mémoire qui s’amoindrie.
Les joutes oratoires au style raffiné, les Melhoun ou les Aèdes berbères, chants ou déclamations improvisés, ne doivent pas disparaître, ils sont une partie importante de la mémoire collective d’un pays. Ces contes, fables, piécettes qui relient l’homme à son histoire et que l’on peut encore entendre en tout lieu aujourd’hui, sont un vivier dans lequel puisent les artistes du mot écrit, les chanteurs et autres créateurs contemporains. Leur existence doit survivre aux anciens qui disparaissent peu à peu et avec eux tout un pan du tissage culturel.
Les musiques traditionnelles religieuses ou mystiques, qui accompagnent des textes étonnants de finesse et de justesse, ne pourront perdurer si nul artisan n’est capable demain de reproduire les instruments qui égrènent leurs sons si particuliers.

Le Maroc est riche d’une population d’artisans dont les ancêtres ont embelli jusqu’au faste les Palais, les écoles coraniques, les riads. Les merveilles qu’il nous est donné d’admirer sont le fruit d’un savoir-faire dont les racines s’enfoncent très loin dans le temps jadis. L’une des missions du festival est de pérenniser l’existence de cette expertise et de donner envie aux jeunes générations de s’y adonner.
C’est en installant les artisans, les conteurs et les danseurs dans les rues de Marrakech, en leur offrant le splendide décor du Palais Badii que le festival, en leur rendant hommage les pousse vers l’avenir.

La forte participation de la population chaque année, son envie de voir et de comprendre, est le gage de la réussite d’une mission d’importance. L’enjeu est tout autant culturel qu’économique pour le Maroc de demain.

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